HERVE IC
Pêcheurs à l’aube
18 mai > 22 sept. 2024
À partir du 18 mai 2024, le Musée Opale Sud de Berck-sur-Mer invite Hervé IC à investir le musée avec plus d’une quarantaine d’œuvres sensibles, beaucoup inédites et qui entreront en résonance ou plutôt en correspondance avec les collections. Pas de rapport frontal, pas de coups de force, pas de chronologie, l’accrochage est conçu comme une promenade synesthésique où « les parfums, les couleurs et les sons se répondent »[1].
Depuis 1996, Hervé IC peint. Il peint des batailles, des paysages, il peint des oiseaux et des fleurs, il peint des halos, il peint des portraits (de dos). Il peint. Mais il ne faut pas s’arrêter à la simple image, ou du moins aux motifs qui pourraient apparaître comme de simples ornements. Car Hervé IC orchestre aussi un jeu paradoxal, tel un équilibriste, entre sujets et formes, entre thématiques et fond. Au travers de tous les thèmes distinguables dans ses œuvres, demeure ainsi un leitmotiv et une constante : la lumière, ondulante, mouvante, ondoyante. Lumière peinte et lumière sujet. Chaque thème, Rodox, Freaks Portraits, Remake, Opus Dei, Naufrages, Métempsychose, Crépuscule des moissonneurs, Contre-jours... est pour l’artiste le moment d’éprouver l’apparition d’une image dans son sens concret et premier : représentation du réel, mais aussi dans son acception abstraite : sa perception. Il compose ainsi un corpus dynamique, structuré à partir de représentations du passé et d’allusions plus contemporaines qui questionnent volontairement nos perceptions du monde actuel.
Les visiteurs pourront ainsi découvrir l’œuvre singulier d’Hervé IC dans un accrochage qui permet aussi de poser un regard autre sur les artistes des collections du musée regroupés informellement sous le vocable « Ecole de Berck ». Après Edouard Manet et Eugène Boudin, nombreux sont les artistes qui viennent à Berck entre 1870 et 1914. Comme Ludovic-Napoléon Lepic, figure tutélaire de cette colonie et qui participa à la première exposition « Impressionniste » en 1874, ou Francis Tattegrain, Charles Roussel et Eugène Trigoulet, tous se confronteront directement, « sur le motif », à la mer vaste et indomptée, à la plage et à la vie qui s’y déroule, aux marées, et à leurs métamorphoses au gré des jours et des saisons.
Commissariat : Yannick Courbès
Contact Presse Tél : +33 (03).21.89.90.38 / y.courbes@berck-sur-mer.com
[1] Charles Baudelaire, Correspondances, in « Spleen et ideal », Les Fleurs du Mal, 1857