Philippe BARYGA I Michael LILIN

Prendre la vague

Michael Lilin & Philippe Baryga

PRENDRE LA VAGUE

Contribution à une pratique des usages balnéaires de l’art

Berck-sur-Mer est une ville au patrimoine riche et récent. Le déploiement du chemin de fer (1848), la création des hôpitaux (1861), le développement du tourisme balnéaire ont marqué son architecture, son urbanisme mais aussi sa population. Le village est devenu ville et c’est donc de ses échanges avec « l’extérieur » que vient aussi cette richesse.

Prendre la vague – Une contribution à une pratique des usages balnéaires de l’art  est une invitation faite à deux artistes Michael Lilin (vit et travaille à Lille) et Philippe Baryga (vit et travaille à Libourne) de s’inscrire tel deux Buffalo-Bill dans le nouvel accrochage. C’est donc ce nouveau moment de rencontre avec l’œuvre, et les collections du musée.

Imprégnés par l’esprit dunaire de Berck qui leur évoque les paysages du Grand Ouest américain, inspirés par la présence de la mer qui rappelle l’ultime frontière, encouragés par un monde de l’art qui, sous couvert d’originalité, se satisfait des simplifications, des redites et des clichés, les artistes ont décidé de confier la médiation de leur travail à des cow-boys plutôt qu’à des critiques d’art.

C’est aussi un nouveau voyage et un nouveau rendez-vous avec deux artistes qui s’emploient à dépasser et déplacer des frontières. Chacun usant l’un du dessin, l’autre de la peinture, les deux parfois conjuguant leurs pratiques sur une même œuvre.

Le travail collaboratif des deux artistes investit le Musée Opale-Sud, selon un découpage en chapitres respectant une certaine progressivité : d’abord, de la théorie illustrée par des dessins individuels, puis des échantillons de travaux personnels, culminant en la présentation d’œuvres textiles de grand format, accrochées aux murs, mais qui peuvent tout aussi bien être utilisées comme des serviettes de plage sur le littoral tout proche. On passe ensuite à l’hybridation de ces deux démarches, tentée malgré, ou à cause, d’une absence apparente de points communs.